CDF. Le réalisme était brestois (0-3)

Par Pierre Le Vaillant
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Coupe de France (7e tour). La Montagne (DH) – Brest (L2) : 0–3. Malgré un bon début de match, les Montagnards ont concédé une lourde défaite face à des Brestois réalistes.

Face à la terreur, le football avait décidé de rester debout, hier soir. Alors que le chaos avait envahi la France moins de vingt–quatre heures auparavant, suite aux attentats de Paris, le septième tour de la Coupe de France entre La Montagne et Brest a bien eu lieu. Une parenthèse a priori heureuse, qui n’a cependant pas suffi à chasser l’atmosphère pesante de la rencontre. « Avec tout ce qui s’est passé, j’avoue que je n’avais pas trop la tête au football. Mais la vie continue », partage Alex Dupont, presque gêné de devoir disputer un match dans de telles circonstances.

Un manque d’efficacité qui coûte cher à La Montagne

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Dans ce climat particulier, les Montagnards se sont lancés dans la bataille sans compter leurs efforts, face à des Brestois loin d’être sereins et bousculés au cours de la première demi–heure. « Ils ont été entreprenants en première mi–temps et ne sont pas passés loin d’ouvrir le score », reconnaît l’entraîneur finistérien. Camara, Barry puis Mroz, ont ainsi donné des sueurs froides aux hommes d’Alex Dupont sur des frappes lointaines difficilement détournées par Léon (8’, 10’ et 15’).

Quelques instants plus tard, c’était au tour de Luciathe de faire vaciller les pensionnaires de Ligue 2. Suite à un festival de Camara au milieu de trois Brestois, le Montagnard était idéalement servi à l’entrée de la surface, mais voyait sa frappe se dérober du cadre (25’). Une série d’occasions dont les Morbihannais n’ont pas su profiter. « On a clairement manqué d’efficacité, ça nous a coûté très cher », regrette Pierrick Le Bert.

Car comme souvent dans ce genre de rencontres, le plus fort sur le papier n’a pas manqué sa première opportunité. Sur un coup franc excentré de Battocchio, l’ancien forgeron, William Sea, débloquait la situation sur une délicieuse reprise acrobatique au point de penalty (0–1, 32’). « Rentrer aux vestiaires avec cet avantage d’un but était plutôt heureux pour nous », sourit Alex Dupont.

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Dès lors, la bande à Pierrick Le Bert s’est éteinte à petit feu, même si quelques sursauts ont laissé espérer un retour héroïque, notamment sur un centre fuyant de Bouédec que Le Coupanec ne pouvait qu’effleurer du bout du pied (74’). Et à force de manquer ces précieuses opportunités, Brest s’est irrémédiablement détaché sur des réalisations d’Alphonse (0–2, 80’) puis Battocchio (0–3, 90’+1). Une issue cruelle pour des Montagnards qui y ont cru jusqu’au bout. Leur entraîneur, quant à lui, regrettait profondément la prestation de ses joueurs : « Notre jeu était trop brouillon. On n’a jamais réussi à enflammer ce match. Au contraire, on s’est bridé en ne jouant que par petites séquences », souffle Pierrick Le Bert.

L’histoire s’achève donc pour La Montagne, quand Brest se verrait bien écrire la sienne.

Source : Ouest–France.

LA MONTAGNE – BREST : 0–3 (0–1).

Arbitre : M. Letexier.

BUTS. Sea (32’), Alphonse (80’), Battocchio (90’+1).

AVERTISSEMENT. Brest : Brillault (38’).

LA MONTAGNE : Ribeiro – Amisador, Sébilleau, Blutel, Bouédec – Mroz (Le Coupanec, 59’), Tison, Camara, Luciathe (Guigo, 83’) – Barry (c), Blayo (Kalyoncu, 89’).

Entraîneur : Pierrick Le Bert.

BREST : Léon – Doumbia, Brillault, Lorenzi, Keita – Jacob, Battocchio, Grougi (c) (Tié Bi, 66’) – Joseph–Monrose, Sea (Alphonse, 78’), Cuvillier. Entraîneur : Alex Dupont.